dimanche 1 novembre 2009

Eau limpide de Marseille

Pour ces quelques jours de Toussaint nous voilà parti avec Anne et Margot à la découverte des Calanques, ce paradis calcaire si cher à Gaston. Merci à Danièle et Marco de nous avoir concocté le programme de cette virée Marseillaise.



Au menu du Jeudi, un petit tour de chauffe aux 2 aiguilles de la Sainte victoire. Ici nul besoin de gros muscles, il faut "simplement" savoir poser ses pieds et arquer les petites chiures pour venir à bout des dalles bien engagées du secteur. La plus belle croix, "Super Médius", 7a de référence ouvert en 1974 par Christian Guyomard. 5 clous pour 35 mètres d'escalade très fine ou les pas entre les points sont bien présents.


Vendredi, direction les Goudes dans les Calanques, Guy et Nicolas, grands spécialistes du massif seront nos guides. Et pas question de vexer les locaux en passant à coté de "Que ma joie demeure" ouverte par maitre Nicolas. Un bel échauffement en face sud du rocher de saint Michel avec une 2ème longueur magnifique. Puis direction la face Ouest (paroi Jaune) avec "le festin des mouettes" (7b+) et la grotte des goudes incontournable, surtout pour nous l'occasion de quelques belles photos dans "les étoiles meurent aussi". Car question escalade, pas brillant les parisiens, la faute au ruissellement bien sûr.

Samedi, au menu grande voie "ambiance Calanques", ce sera Castelvieil avec "Rêve de pierre", 150m (TD) magnifique, grandiose, bref manque de superlatif, rappel jusqu'à la mer, Sea&Sun, le pied intégral.











Pendant ce temps Danièle, Anne et Chloé s'amusent sur les dalles d'Envau tandis que Marco assure un max.






Dimanche, dernier jour d'escalade à la paroi des toits de Lumigny. Là ca envoie du lourd, on terminera en beauté dans "avec vue sur la mer",
7c bien loin d'être enchainé, ou plus facile mais toujours aussi physique...












A coté Remy, la relève des Bergasse s'échine dans l'enchainement du "rictus des moules" suivi de "Daligala"(8b), un autre monde...

lundi 10 août 2009

"La fiesta de los Biceps", demente les Riglos !!

Aller aux Mallos sans grimper "La fiesta" ou "Zulu demente" n'est pas imaginable. Alors mois d'août ou pas et malgré la température caniculaire la visite est obligatoire. L'arrivée aux Mallos est déjà magique avec ces tours majestueuses se dressant au dessus du petit village. Une véritable invitation à l'escalade.








Avec Max, notre choix s'est porté sur La fiesta de los biceps, une des voies majeures du site et dont le haut passe à l'ombre après 16h.
280 mètres d'escalade déversante dans le 6, tout est dit dans le nom, grosses bacasses qui finissent par fracasser les plus endurants, gaz à tous les étages...










Malgré la patine de quelques prises, difficile de choisir les superlatifs pour qualifier cette escalade toujours sur bonnes grosses patates, un peu plus éloignées dans la longueur en 7a et de plus en plus déversante.












Une petite brise nous accompagnera même pendant pendant toute l'escalade, bref que du tout beau.

jeudi 6 août 2009

Tour de blocs à Targassonne

Petite semaine dans les Pyrénées catalanes, propices à la rando et au farniente. Heureusement, la Cerdagne n'est pas très loin avec sa perle du bloc, Targassonne.


"scato no vice" 6b+ à l'Aigle.


Aller en montagne pour faire du bloc c'est un peu comme aller dans le Verdon faire de la couenne mais Targa est quand même Le spot de bloc granitique. Étant un grand fan du granite breton il faut reconnaitre qu'ici les blocs sont plus riches en prises et propices à la grimpe. Un petit aperçu de quelques passages, pas de grosse perf, trop chaud et les beaux blocs auraient nécessité quelques parades, il faut bien trouver des excuses...

Un coup de cœur pour le pavé de la proue avec sa jolie envolée en 7a+ "love is in the air".

Quelques vieilles traces de peinture nous indiquent que le maître Berhault a traîné ses chaussons dans le coin...












Un peu plus bas dans la vallée, un autre petit spot, "Eus", quelques photos pour le fun mais grimper ici l'été relève un peu de la folie douce, petit spot d'hiver d'intérêt local avec superbe vue sur le joli village et le Canigou, le Mont-Blanc catalan.

mardi 21 juillet 2009

Un petit Mont-Blanc pour Max

Voila 3 mois que la date a été fixée, réservation au Goûter oblige , voilà 2 ans que Max rumine la tentative de 2007... Mais tout ne se présente pas au mieux en ce lundi 20 juillet, beaucoup de neige tombée il y a 2 jours, vent annoncé à 90 km/h, bref c'est pas gagné tout ça...Mais aujourd'hui, pour monter, il fait beau, les troupes sont concentrées sur l'objectif, nous serons 5 à tenter le coup cette année : Mika, Julien, Bruno, Max et moi. La montée au refuge se passe tranquille, déjà beaucoup de vent à Tête rousse, ça promet pour demain, ça tire un peu les jambes pour ceux qui débarquent juste de Paris, et oui sans acclimatation c'est tout de suite plus rude...

Mardi matin 2h, petit déj, l'ambiance devient vite un peu morose : le vent est fort, la visibilité est quasi nulle, certains partent quand même, quant à nous, nous patientons, attendant que ça se lève un peu, ben oui quoi la météo n'était pourtant pas si mauvaise... Un guide de la Vanoise (c'est marqué dessus), beau gosse, genre on me la fait pas, ironise sur les valeureux qui tentent leur chance. "Allez les alpinistes, dans 1 heure on vous revoie au refuge si vous n'êtes pas encore à tourner autour du Goûter". Il réussit facilement à convaincre ses clients de retourner se coucher, ben ouais quoi après tout pourquoi s'emm... la course est payée. Nous en tous cas on y va sauf Julien malade qui restera au refuge. La trace n'est pas très visible mais le vent n'est pas si fort et finalement nous voici à Vallot. Là, les choses ne s'arrangent pas vraiment, c'est la purée de pois, on décide une petite pause dans le refuge avant d'envisager la suite. Le refuge est plein, ça parle russe, polonais, serbo-croate et j'en passe, beaucoup de gens malades, ça pue, il fait froid, bref bien glauque, qu'est ce qu'on fait dans cette galère !!
Alors on décide de sortir, le jour se lève mais pas les nuages, revenir au Goûter dans ces conditions ne me dit vraiment rien, quelques cordées tentent le sommet, nous montons aussi. Et là tout s'enchaîne pour Max et moi, on double 2, 3 cordées, Bruno et Mika sont derrière, j'égrène l'altitude pour Max, altimètre 4800, on doit y être, ça ne monte plus, on y voit pas à 10 mètres mais c'est fait, content pour Maxime quant à moi la voie normale c'est bon j'ai donné...Il ne reste plus qu'à descendre et là c'est pas vraiment gagné, on se paume un peu car la trace est quasi inexistante, merci à la présence rassurante d'un guide bien sympa, Pierre Tardivel, c'est un peu grâce à lui que l'on est monté après ces paroles rassurantes à la montée "ben finalement ça va faire, t'inquiète pas pour le retour au cas où j'ai le GPS". Un guide simple qui ne se la joue pas ça existe et pourtant sacré palmares....
À Vallot on retrouve Bruno et Mika qui ont fait demi-tour un peu avant le sommet, ne voyant plus la trace. Bilan 2 sur 5 au sommet, la voie normale c'était bien rude cette année....

lundi 13 juillet 2009

"La fin de Babylone" au Brévent

Pour ce premier jour d'acclimatation à Cham, direction le Brévent pour une voie juste sous l'arrivée du téléphérique, "La fin de Babylone", 220m ED- toute équipée, en plein soleil et aujourd'hui ça cogne...Initialement on était parti pour "Poème à Lou", sa voisine de gauche mais en plein juillet, ça bouchonne un peu. On alterne en réversible les 4 premières longueurs avec Max mais une petite flemme le surprend et je finirai le reste en tête. Belle escalade en tout cas, avec une jolie traversée aérienne et une superbe vue sur le Mont-Blanc.

lundi 29 juin 2009

Le maillon manquant, encore une histoire de première benne

Pour le dernier jour à Cham, après notre but de la veille à la pointe Lachenal, il nous faut une belle voie, assez longue mais pas trop, sans trop de marche d'approche, notre choix s'oriente vers la face ouest de Blaitière. Mais Manu nous conseille plutôt le Peigne, approche simple et rapide, 20 minutes nous dit-il et une voie est à faire "Le maillon manquant". Voila, le choix est fait. Effectivement cette voie semble dans nos cordes. Lundi matin, on se prépare tranquille et direction le téléphérique de l'aiguille du Midi. Au Plan tout le monde descend, il n'y a plus qu'à trouver le départ de la voie. 20 minutes qu'il disait, avec le névé final bien raide à remonter en baskets ... C'est plutôt une bonne heure qu'il nous faut pour être d'attaque. Ensuite, on alternera 4 longueurs pour Mika, 4 pour moi, 4 pour Margot...La voie est bien classe, après un départ en dalle facile, c'est tout de suite plus corsé à partir de L6, du 6b+ en fissure sur friends, une recherche d'itinéraire pas si évidente mais magnifique. On n'a pourtant pas l'impression de traîner, mais quand vient le tour de Margot,...14h30, encore 100 mètres et 4 longueurs, aïe, ça va être juste tout ça... D'autant plus que ce soir, c'est retour en voiture sur Paris et demain boulot....Alors tans pis pour le sommet, une dernière longueur pour que Margot s'amuse avec la pose de coinceurs et on file, d'ailleurs les nuages commencent à arriver sur l'arête des papillons. Oui mais Margot innove, préférant une ligne lichéneuse et fleurie où la pose des coinceurs est délicate plutôt que la belle fissure de gauche. Au final, trop de temps perdu... Vite la descente et bien entendu voilà les gouttes, le grésil, puis le déluge et l'orage. Les rappels s'enchaînent même si Reverso 3 et corde trempée ne font pas très bon ménage, un rappel se coince mais finit par venir, nous voilà au pied de la voie, le névé à descendre, courir jusqu'à la station intermédiaire du téléphérique pour finalement arriver juste .... après le départ de la dernière benne. On tente de négocier la benne de service mais non le règlement l'interdit, pas pour les monchus sans doute. Ce sera donc retour express à pied car demain on bosse !!!

Moralité, rien ne sert de courir, toujours prendre la première benne, le message va bien finir par passer .....

vendredi 26 juin 2009

Maladière le retour....Noli MeTangere

Après l'expérience peu glorieuse de l'an passé à la Maladière, rappel coincé, erreur d'itinéraire, piteuse remontée à pied sous l'orage en chaussons..., il nous fallait une petite revanche. Pour cette première journée de week-end prolongé à Cham, la météo est capricieuse en altitude, direction donc la vallée de l'Arve avec un objectif "Noli me Tangere", "itinéraire exceptionnel, le plus long et le plus esthétique de la Maladière" dixit le topo Piola qui s'y connaît en belle voie...Effectivement bien jolie voie, gâchée quelque peu par le bruit de l'autoroute et un cadre pas franchement bucolique. 10 longueurs au total pour 280 mètres que nous alternerons en flèche, Margot, moi puis Mika pour finir. Que dire si ce n'est que pour tout enchaîner en libre, une bonne conti est nécessaire surtout à partir de la trav L7 en 7a+ qui prendra pour nous un petit air de via ferrata.... Mais pour un 1er jour c'est déjà pas mal, on poussera même le raffinement en choisissant la variante de sortie en 7a plutôt que celle en 6b. Au final une belle journée, descente au soleil, pluie dans la voie mais abrités, soleil au sommet.