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Vigognes et Pomerape ... |
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Arica, église San Marco |
Samedi 28 juillet, nous atterrissons à
Arica, à l'extrême nord du Chili. Ici c'est l'hiver austral mais la température est douce, altimétre à zéro, l'acclimatation va pouvoir commencer ...
Nous sommes talonnés par l'équipe
"Altiplano 2012", l'expé des médecins british que nous croiserons régulièrement. Nous, nous serons la "greenteam", allez savoir pourquoi ...
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Une partie de la "greenteam" |
Lundi 30 juillet, notre montée sur l'altiplano peut commencer, direction
Putre qui sera notre camp de base. Et déjà les premières migraines pour le mouton noir de l'équipe, elles apparaissent au
Pueblo de Mallku, chez Alexis à ~3000m.
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Chez "Alexis", babacool soixante huitard installé ici depuis + de 20 ans ... |
Commence alors pour moi une lente course à l'acclimatation quand certains nagent dans l'hypoxie comme des poissons dans l'eau..., tout le monde n'est pas logé à la même enseigne et la suite montrera qu'il vaut mieux ne pas précipiter les choses ...
Vendredi 03 août, voilà 4 jours que nous "randonnons" jusqu'à ~5000m, la nuit se passera (assez mal ...) au bord du
lac Chungara avec vue grandiose sur le
Parinacota cible de nos convoitises et le
Sajama qui rajeunit Olivier d'une petite vingtaine d'années. Le froid n'est pas si vif, quand même dans les -10°C la nuit ! Le lendemain, montée à ~5200m : côté souffle et mollets, tout roule.
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Lac Chungara et Sajama au fond |
Depuis 5 jours nous dormons entre 3500m et 4500m, le groupe décide alors de tenter l’ascension du
Guallatiri (alt 6071m). Pour ma part, je pense que cette tentative est prématurée, car à chaque nouveau palier de 500 mètres, une nouvelle migraine apparaît et l'Ibuproféne ne fait pas grand chose à l'affaire ...
Enfin bref, ce soir nuit à 4850m, en plein désert, camping 5 *****.
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B.C. du Guallatiri, Marine à coté du Parinacota |
Lundi 06 août, après une nuit très moyenne pour la petite tête, réveil à 3h30, objectif de la journée : que tout le monde arrive au sommet. La stratégie sera donc de former des cordées mixtes (lents + rapides), stratégie qui sera perdante pour moi ... On se traîne, on n'avance pas dans le pierrier de départ, puis dans les pénitents et le dôme final interminable.
Résultat au bout de ~10h, l'altitude de ~5980m/6000m est atteinte mais déjà c'est trop tard pour ma pomme, nausées, vomissements et fatigue soudaine me clouent au sol, le MAM est là, il me faut redescendre rapidos, tans pis pour le sommet, je suis une loque, Anne attend sagement les autres, merci à Max qui m'assure à la descente ...1ére frustration pour lui qui avait la caisse pour aller sans problème au sommet que seuls Margot et Mika atteindront. Bravo à tous les autres (Marine, Baptiste, Guy, Olivier) qui dépasseront la barre symbolique des 6000m en haut du dôme.
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Au sommet du Guallatiri (6071m) |
Après cet "échec", dans mon idée, un petit repos d'une journée devrait suffire pour tenter l'ascencion de
l'Acotango, voisin du
Guallatiri.
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Lamas sur fond de Guallatiri |
Mais nous nous rendrons plutôt au petit village de
Parinacota afin de tenter d'ores et déjà l'ascencion du superbe cône volcanique, objectif ultime de notre séjour ! Avec le recul, quelle précipitation, quasiment 5 jours d'avance sur notre programme !
L'équipe du Parinacota est formée, nous serons 5 à tenter le coup : Margot, Mika, Olivier, Max et moi.
Mercredi 08 août, nous partons dans l’après midi en quête du camp de base de la voie chilienne en face Sud, déjà toute une aventure .. (Chris n'a t'il pas mis 4 tentatives pour trouver ce B.C !), la voie "normale" bolivienne, plus simple, n'est pas praticable en ce moment (trop de pénitents infranchissables ...). Et oui, c'est l'hiver ici et la neige est abondante ... Finalement, nous dresserons la tente à ~5150m, la voie est droit dessus.
Départ à 2h30, nous formerons avec Max la cordée de tête, la progression est assez rapide et à ~7h nous sommes à ~5700m après avoir passé la partie la plus technique, la petite langue de glace un peu raide. Hélas, la 2éme cordée a très froid et décide alors de faire demi-tour ... Pour moi, après mon coup de mou du
Guallatiri, il est hors de question de continuer seul avec Max, une redescente en urgence serait ici beaucoup plus aléatoire. L’ascension s'arrête donc là aussi pour nous, au grand désarroi de Max qui se sentait au top. Une immense frustration nous submerge, le sentiment de ne pas s'être donné à fond, d'avoir lâché alors que tout allait bien ...
Et puis quel amateurisme cette précipitation, dire que l'on se moquait des british doctors !
Samedi 11 août, nous décidons avec Max de sauver les meubles en tentant l’ascension d'un joli sommet qui domine
Putre, le
Taapaca, altitude 5775m. les autres membres de l'équipe ont la tête ailleurs ... Nous serons donc 2 sur cette très jolie course variée, pierrier puis pénitents, murs de neige et jolie arête terminale. En prime une vue grandiose sur les
Parinacota,
Pomerape et
Sajama.
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Parinacota, Pomerape et Sajama |
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Sommet du Taapaca (5775m) |
Cette fois l'acclimatation est terminée, plus aucune migraine, les nuits à 4000-5000m se passent sans soucis, la caisse est au rendez-vous, dire qu'initialement nous aurions du tenter le Parinacota le lendemain ....
Au lieu de tout cela, retours à
Arica pour la fin des JO's, fin du 1er round ...