


Mardi matin 2h, petit déj, l'ambiance devient vite un peu morose : le vent est fort, la visibilité est quasi nulle, certains partent quand même, quant à nous, nous patientons, attendant que ça se lève un peu, ben oui quoi la météo n'était pourtant pas si mauvaise... Un guide de la Vanoise (c'est marqué dessus), beau gosse, genre on me la fait pas, ironise sur les valeureux qui tentent leur chance. "Allez les alpinistes, dans 1 heure on vous revoie au refuge si vous n'êtes pas encore à tourner autour du Goûter". Il réussit facilement à convaincre ses clients de retourner se coucher, ben ouais quoi après tout pourquoi s'emm... la course est payée. Nous en tous cas on y va sauf Julien malade qui restera au refuge. La trace n'est pas très visible mais le vent n'est pas si fort et finalement nous voici à Vallot. Là, les choses ne s'arrangent pas vraiment, c'est la purée de pois, on décide une petite pause dans le refuge avant d'envisager la suite. Le refuge est plein

Alors on décide de sortir, le jour se lève mais pas les nuages, revenir au Goûter dans ces conditions ne me dit vraiment rien, quelques cordées tentent le sommet, nous montons aussi. Et là tout s'enchaîne pour Max et moi, on double 2, 3 cordées, Bruno et Mika sont derrière, j'égrène l'altitude pour Max, altimètre 4800, on doit y être, ça ne monte plus, on y voit pas à 10 mètres mais c'est fait, content pour Maxime quant à moi la voie normale c'est bon j'ai donné...Il ne reste plus qu'à descendre et là c'est pas vraiment gagné, on se paume un peu car la trace est quasi inexistante, merci à la présence rassurante d'un guide bien sympa, Pierre Tardivel

À Vallot on retrouve Bruno et Mika qui ont fait demi-tour un peu avant le sommet, ne voyant plus la trace. Bilan 2 sur 5 au sommet, la voie normale c'était bien rude cette année....
